EN REVENANT DE ST-OURS
Dr S. Lachapelle.
UEL joli et gracieux village que St-Ours, malgré
son nom féroce, mais si petit, si petit, qu’un rideau de
grands arbres le cache à tous les yeux ! Un bout de gazon
lui sert de tapis, ses maisonnettes claires s’éparpillent
à la file, sans se grouper autour de l’église, comme d’habitude.
Un rayon de soleil lui suffit, fleurissant quelques
parterres, où des roses se balancent coquettement sur leurs
tiges flexibles. Le joli petit village semble s’être endormi
en boudant, les poings sur ses yeux. D’où vient la
mélancolie qui plane sur ce coin de verdure ? De l’ombre
du vieux manoir seigneurial, plus triste, il semble, dans
cette riante nature, au milieu des pousses puissantes des
arbres du parc ? Hélas ! la sève fleurie ne monte plus dans