Page:C9 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Dr Albert Marois BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/7

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retombe la responsabilité, et surtout afin de savoir si nous sommes ici en présence d’une organisation délétère, qui pourrait d’une manière quelconque provoquer de nouveau de semblables abus et une semblable tragédie. Nous n’avons pas d’autre but ni d’autre mission. Je comprends que nous ne sommes pas limités strictement en règle de la preuve comme lorsque nous faisons le procès d’un criminel. Nous sommes ici un peu comme dans une enquête préliminaire, là où le Juge est absolument maître s’il croit dans son fort intérieur qu’en admettant une telle preuve il arrivera à plus de vérité ― de le faire. Nous sommes ici dans une enquête préliminaire. Ce sont les préliminaires d’une enquête criminelle, ce qui se fait ici. Le public sera heureux d’apprendre que ce qui se dit ici ne peut pas servir de preuve dans une autre Cour. Ce n’est pas une preuve devant la Cour Criminelle. Ça ne constitue qu’une information. Dans ces conditions, nous ne venons pas ici pour faire le procès de celui-ci ou de celui-là, nous venons vous aider à trouver toute la vérité d’un côté ou de l’autre. Si ce sont les citoyens ou si c’est la municipalité qui est en faute, nous voulons le savoir ou si c’est le Gouvernement ou ses officiers, qui sont en faute nous voulons le savoir afin qu’à l’avenir nous puissions prévenir des choses semblables.


Le Major Barclay. — Tout ce que je demande, Votre Honneur, c’est que j’aurai moi-même le droit de vous lire les opinions d’experts.


Le Coroner. Je suis ici pour donner justice à tout le monde. Comme l’a dit M. Lachance, le but de