Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/139

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pas que beaucoup de mouvemens ne s’exécutent sans que l’individu en ait la conscience ; que ceux même dont il a la conscience ne soient, pour la plupart, indépendans de la volonté ; que la faculté d’entrer en contraction par l’effet des irritans artificiels, ne survive, dans les organes musculaires, au système vital dont ils ont fait partie. Ainsi, dans l’une et dans l’autre hypothèse, les phénomènes s’expliquent à peu près de la même manière ; et l’analyse philosophique s’y adapte également bien : seulement il y a plus de simplicité dans celle de l’école de Stahl ; et l’unité du principe physique y correspond mieux à l’unité du principe moral, qui n’en est pas distinct.

Quant à l’autre question, nous avons déjà dit qu’il n’en est point de même : mais cela s’expliquera mieux par la suite.

§. II.

Sujet à l’action de tous les corps de la nature, l’homme trouve à la fois, dans les impressions qu’ils font sur ses organes, la source de ses connoissances, et les causes mêmes qui le font vivre ; car vivre, c’est