Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment, faute d’une attention convenable[1].

C’est ici, je le répète, que l’on peut suivre deux routes différentes. Comme elles mènent à des résultats, en quelque sorte opposés, on ne sauroit choisir au hasard.

§. iv.

La question nouvelle qui se présente, est de savoir, s’il est vrai, comme l’ont établi Condillac et quelques autres, que les idées et les déterminations morales se forment toutes et dépendent uniquement de ce qu’ils appellent sensations ; si par conséquent, suivant la phrase reçue, toutes nos idées nous viennent des sens, et par les objets extérieurs : ou si les impressions internes contribuent également à la production des déterminations morales et des idées, suivant certaines lois, dont l’étude de l’homme sain et malade peut nous faire remarquer la constance : et, dans le cas de l’affirmative, si des observations particulièrement dirigées vers ce point de vue nouveau, pourroient nous

  1. J’adopte, comme on le verra ci-après, cette manière de distinguer les deux genres, très-différens en effet, des modifications principales éprouvées par la matière vivante.