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des impressions plus ou moins vives dans les organes de la génération. La cause des mouvemens convulsifs, concentrée d’abord à la région précordiale, se répand de proche en proche, en suivant le trajet des expansions nerveuses dans les organes les plus sensibles ; et l’observateur attentif voit leurs impressions s’appeler, en quelque sorte, et se déterminer mutuellement, jusqu’à ce qu’enfin l’agitation devienne universelle.

Dans d’autres épilepsies, qu’on appelle sympathiques, parce qu’elles dépendent d’une affection locale, qui se communique et s’étend par consensus[1], c’est dans le siége même du mal que les accidens se préparent. Par exemple, si le mal est situé dans un nerf de la jambe, duquel la pulpe sentante soit viciée intérieurement, ou comprimée par quelque corps étranger, le malade éprouve d’abord, dans le lieu même, certaines sensations extraordinaires, ou douloureuses, ou simplement incommodes et fatigantes. Bientôt une autre sensation, qu’il compare à celle d’une vapeur, ou d’un air frais, et qu’on nomme, par cette raison, en

  1. Ou par communication de sentiment.