Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/253

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On peut entrevoir maintenant le but vers lequel nous marchons ; et l’on sent, je crois, la sûreté du fil qui nous dirige.

§. iv.

Sortons des mouvemens musculaires proprement dits, et revenons aux images que se retrace, et aux déterminations que forme directement le système nerveux. Mais nous avons déjà vu qu’elles sont bien évidemment produites, les unes et les autres, par des mouvemens exécutés dans le sein de ce système : nous pouvons donc rapporter ses opérations immédiates aux mêmes lois qui règlent l’action d’un membre quelconque. Or, que se passe-t-il quand un membre se meut ? La cause du mouvement lui est transmise par les nerfs ; et cette cause se proportionne à des impressions reçues et combinées dans un centre nerveux. En d’autres termes, tout mouvement est précédé d’impressions analogues : ce sont elles qui le déterminent ; et toujours il en garde le caractère. Nous devons retrouver le même ordre de phénomènes dans les opérations propres de l’organe cérébral. Ainsi donc,