Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/29

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j’ose en attendre, est de voir répandre des vérités qui me paraissent utiles, je dois bien plus encore à ces écrivains, dont le savoir et le talent leur imprime un degré de force et de poids, qu’il n’étoit malheureusement pas en moi de leur donner[1].

D’après la direction que suit depuis trente ans l’esprit humain, les sciences physiques et naturelles semblent avoir généralement obtenu le premier pas. Leurs rapides progrès, dans un si court espace de temps, ont rendu l’époque actuelle la plus brillante de leur histoire. Tout leur présage encore de nouveaux succès : et c’est en rapprochant d’elle, de plus en plus, toutes les autres sciences et tous les arts, qu’on peut espérer, avec fondement, de les voir

  1. Au moment où je corrige cette feuille et ce passage, j’apprends la mort du cit. Bichat : cet evénement aussi funeste qu’inattendu, m’inspire des regrets trop vivement sentis, pour que je n’éprouve pas le besoin d’en consigner ici l’expression.