Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/30

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tous éclairés enfin d’un jour, en quelque sorte, égal.

Peut-être avons-nous passé l’âge des plus brillans travaux d’imagination (bien qu’à dire vrai, je sois éloigné de souscrire, même sur ce point, aux décisions amères et doctorales des censeurs du moment présent) : mais, du reste, toutes les connoissances et toutes les idées directement appliquables aux besoins de la vie, à l’augmentation des jouissances sociales, au perfectionnement des esprits, à la propagation des lumières, semblent être aujourd’hui devenues par-tout, le but commun de tous les efforts. Jamais la vérité ne fut, dans tous les genres, recherchée avec autant de zèle, exposée avec autant de force et de méthode, reçue avec un intérêt si général : jamais elle n’eut de si zélés défenseurs, ni l’humanité, des serviteurs si dévoués.

Quoique l’état de la société civile en Europe, ait crée sur différens points de