Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/396

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du fluide dont toutes les autres humeurs sont formées, produisent nécessairement une révolution générale : chacune de ces humeurs acquiert des qualités, et sur-tout reçoit des impulsions analogues : leurs organes sécrétoires et leurs vaisseaux redoublent d’action. Or, la lymphe, les glandes et les vaisseaux blancs qui leur appartiennent, doivent sans doute, par leur importance et par l’étendue de leurs fonctions, être des premiers à s’en ressentir : et cette révolution entre d’ailleurs si bien dans le système des opérations successives de la vie, elle est si nécessaire à leur enchaînement, que, lorsqu’elle vien à manquer, soit par l’état général de débilité des nerfs et du cerveau, soit par les affections particulières des organes dont elle dépend, il en résulte, comme nous l’avons déjà fait observer, une maladie exclusivement propre à cet âge et à ces circonstances.

Tout le monde sait que les jeunes filles chez qui le caractère distinctif de la nubilité ne se montre pas à l’époque ordinaire, tombent souvent dans une langueur cachectique, connue sous le nom de chloroses, ou pâles couleurs. On attribue communément les pâles couleurs, à la suspension du flux mens-