Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/402

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Il faut que l’homme soit fort, audacieux, entreprenant ; que la femme soit faible, timide, dissimulée.

Telle est la loi de la nature.

De cette première différence, relative au but particulier de chacun des deux sexes, et qui se trouve déterminée directement par l’organisation, naît celle de leurs penchans et de leurs habitudes.

Par sa force même, l’homme est moins sensible, ou moins attentif aux petites impressions : son attention n’est fixée que par des objets frappans : ses sensations, moins vives et moins rapides, sont plus profondes et plus durbles.

Si le premier besoin de tout animal est celui d’exercer ses facultés, de les développer, de les étendre, de s’en assurer, en quelque sorte, la conscience ; il est évident que les phénomènes, ou les produits de leur énergie, qui résultent de cette serie de déterminations et de fonctions, ne peuvent être les mêmes pour l’homme et pour la femme, dont les facultés sont si différentes.

L’homme a le besoin d’employer sa force, de s’en confirmer à lui-même, tous les jours, le sentiment par des actes qui la déploient.