Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/403

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La vie sédentaire l’importune : il s’élance au dehors ; il brave les injures de l’air. Les travaux pénibles sont ceux qu’il préfère : son courage affronte les périls : il n’aime à considérer la nature en général, et les êtres qui l’entourent en particulier, que sous les rapports de la puissance qu’il peut exercer sur eux.

La foiblesse de la femme n’entre pas seulement dans le système de son existence, comme élément essentiel de ses relations avec l’homme ; mais elle est sur-tout nécessaire, ou du moins très-utile, pour la conception, pour la grossesse, pour l’accouchement, pour la lactation de l’enfant nouveau né, pour les soins qu’exige son éducation pendant les premières années de la vie[1]. On a déjà vu que la faiblesse musculaire est liée dans l’ordre naturel, avec une plus grande sensibilité nerveuse, avec des impressions plus vives et plus mobiles ; et c’est particulièrement sous ce point de vue, ou plutôt

  1. Il paroît que la conception se fait plus facilement et plus sûrement, dans un certain état de foiblesse de la femme : beaucoup d’observations portent à croire que cette loi est commune à la plupart des animaux.