Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/534

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ladies peuvent avoir, elles ont même en effet une grande influence sur les habitudes de la constitution. Souvent le tempérament ne se perpétue dans les familles, que par un état maladif, transmis des pères et mères, aux enfans : car un tempérament dans son extrême, est une maladie véritable ; et toute maladie rapproche le système de quelqu’une de ces conditions physiques, désignées sous le nom de tempérament.

CONCLUSION.

Sans doute il est possible, par un plan de vie combiné sagement et suivi avec constance, d’agir à un assez haut degré, sur les habitudes même de la constitution : il est par conséquent possible d’améliorer la nature particulière de chaque individu ; et cet objet, si digne de l’attention du moraliste et du philanthrope, appelle toutes les recherches du physiologiste et du médecin observateur. Mais si l’on peut utilement modifier chaque tempérament, pris à part, on peut influer d’une manière bien plus étendue, bien plus profonde, sur l’espèce même, en agissant d’après un système uniforme et sans