Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/569

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principaux, et particulièrement, comme on vient de le voir, dans le foyer inférieur. Or, le premier effet de cette concentration, en même temps que l’énergie et l’influence du foyer augmente, est de diminuer, dans une égale proportion, l’énergie et l’influence des autres organes, et par conséquent de troubler leurs opérations et leurs rapports mutuels. Cet effet peut même aller jusqu’à suspendre leurs fonctions et l’exercice de leur sensibilité : et c’est ainsi qu’il finit quelquefois par ramener presque toute la vie à l’intérieur du système nerveux, qui paroît alors ne sentir que dans son propre sein, et n’être mis en activité que par les impressions qu’il y reçoit.

Pour ce qui regarde les affections nerveuses, dont la cause réside dans les viscères hypocondriaques, je renvoie aux deux mémoires sur les âges et sur les tempéramens. Il suffit de rappeler ici les principaux résultats de ces affections :

1°. Elles donnent un caractère plus fixe et plus opiniâtre aux idées, aux penchans, aux déterminations.

2°. Elles font naître, ou développent toutes les passions tristes et craintives.