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remède, pour le traitement d’un genre particulier de fluxion articulaire, dépendant du même exercice, du moins encore suivant l’opinion de cet illustre médecin. J’avoue que, malgré toute mon admiration pour lui, je ne vois là qu’une suite d’explications hypothétiques. L’exercice du cheval ne rend point impuissant : l’expérience de tous les siècles et de tous les pays l’a suffisamment démontré. La situation pendante des jambes ne rend point les hommes de cheval plus sujets que d’autres aux fluxions articulaires[1] : c’est encore ce qui demeure bien prouvé par les faits. Enfin, les saignées abondantes peuvent affoiblir beaucoup la constitution : mais elles n’agissent point d’une manière spéciale sur tel ou tel organe ; et toutes les saignées, de quelque veine qu’on tire le sang, produisent, à peu de choses près, les mêmes effets généraux.

Ici, contre son ordinaire, Hippocrate va chercher bien loin ce qui venoit s’offrir na-

  1. L’exercice du cheval, lorsqu’il est continuel et violent, dispose aux varices ; il cause souvent des anévrismes : mais ce double effet tient à d’autres causes que celles dont Hippocrate fait mention.