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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


la course que depuis le matin jusqu’au soir ils poursuivent un cerf sans s’arrêter ni se fatiguer ; ils en tuent beaucoup de cette façon, parce qu’ils finissent par les harasser, et souvent ils les prennent en vie. Leurs maisons sont faites avec des nattes de joncs, fixées à quatre arcs. Ils les transportent sur leur dos tous les deux ou trois jours pour aller chercher de quoi vivre : ils ne cultivent aucune plante. Malgré l’extrême besoin de nourriture qu’ils souffrent continuellement, ils sont très-gais, et ne cessent de danser et d’être en fête. Le meilleur temps pour eux est la saison des tunas, car alors ils ne souffrent pas de la faim, et ils passent leurs journées et leurs nuits à danser et à manger ces fruits. Ils emploient tous leurs instants à les presser et à les ouvrir : ils les font sécher, les mettent dans des cabas comme des figues, et les conservent pour se nourrir en voyage. Ils réduisent les écorces en poudre. Très-souvent quand nous étions chez eux il

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