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relation


diens. Nous remarquâmes de la fumée, et le soir, étant arrivés à l’endroit d’où elle s’élevait, nous vîmes un Indien qui, dès qu’il nous aperçut, prit la fuite sans nous regarder. Nous envoyâmes le nègre à sa poursuite. L’Indien voyant que cet homme était seul, s’arrêta : alors le nègre lui dit que nous cherchions les gens qui faisaient la fumée que nous avions vue. Cet Indien répondit que les maisons n’étaient pas éloignées, et qu’il nous y accompagnerait. Il courut pour donner avis de notre arrivée, et nous le suivîmes. Au coucher du soleil nous vîmes les maisons, et à deux portées d’arbalète avant d’y arriver, nous trouvâmes quatre Indiens qui nous attendaient et qui nous reçurent fort bien. Nous leur dimes dans la langue des Mareamès que nous nous rendions chez eux. Ils témoignèrent beaucoup de joie de nous voir, et nous conduisirent au village : ils logèrent Dorantès et le nègre chez un médecin, moi et Castillo chez un autre Indien. Ces na-