Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
12
relation


Trinité, ville de la même île, offrit au gouverneur des vivres qu’il avait à la Trinité qui est à cent lieues de Sant-Iago. Pamphilo de Narvaez partit pour s’y rendre avec toute sa flotte. Étant arrivé à un port nommé le cap de Santa-Cruz, situé à moitié chemin, il jugea à propos de s’y arrêter et d’envoyer un bâtiment chercher les vivres. Il chargea de cette expédition un capitaine nommé Pantoja : je devais l’accompagner pour plus de sûreté. Le gouverneur resta avec quatre navires, car il en avait acheté un à Saint-Domingue. Nos deux vaisseaux étant entrés au port de la Trinité, le capitaine Pantoja et Vasco Porcallo se rendirent à la ville qui est à une lieue de là, dans l’intention de recevoir les vivres. Je restai à bord avec les pilotes qui me dirent d’appareiller le plus tôt qu’il me serait

    Porcallo a résolu d’y établir aussi une plantation, et m’a chargé de vous accompagner ; là je vous surveillerai et vous travaillerez deux fois plus qu’ici. Les Indiens, persuadés qu’il disait vrai, revinrent à l’habitation, et ne pensèrent plus à se pendre.