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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


vus. Les femmes se couvrent avec des peaux de cerfs, il y a des hommes qui ont aussi cet usage, ce sont les vieillards qui ne vont plus à la guerre. Le pays est très-peuplé. Voulant savoir pourquoi ils ne semaient pas de maïs, ils donnèrent pour raison que, deux ans auparavant, on avait manqué d’eau, et que les taupes avaient mangé les semences ; qu’ils n’osaient pas en cultiver avant qu’il ne plût beaucoup, et ils nous supplièrent de prier le ciel de faire pleuvoir. Nous voulûmes savoir où ils s’étaient procuré ce maïs : ils nous dirent que c’était du côté où le soleil se couchait, que tout le pays en était rempli, et que le plus court chemin pour s’y rendre était l’Occident. Nous leur demandâmes de bien nous enseigner le chemin. Suivant eux, il fallait remonter la rivière vers le Nord ; mais pendant dix-sept jours nous ne trouverions pour nous nourrir qu’un fruit nommé chacan, qu’ils écrasent entre les pierres, et même en prenant ce soin, quand on le mange, il est