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relation


pris ces Indiens pour guides, nous nous remîmes en route, et à dix ou douze lieues de là nous parvînmes à un village composé de quinze maisons près desquelles étaient de vastes champs de maïs bons à être récoltés. Il y en avait déjà de sec. Après deux jours de halte nous retournâmes où étaient les vaisseaux, le contador et la troupe : nous lui racontâmes, ainsi qu’aux pilotes, ce que nous avions vu et ce que les Indiens nous avaient appris. Le lendemain qui était le 1er  de mai, le gouverneur prit en particulier le commissaire, le contador, le contrôleur, moi, un marin nommé Bartholomé Fernandez, et l’écrivain Hieronymo de Alaniz. Quand nous fûmes réunis, il nous dit qu’il se proposait de pénétrer plus avant dans le pays, et que les vaisseaux suivraient la côte jusqu’à ce qu’on eût trouvé le port : que les pilotes disaient qu’en se dirigeant du côté de la rivière des Palmes il était plus probable qu’on le rencontrerait. En conséquence il nous pria de lui donner nos avis. Je