Page:Cadiot - Minuit.pdf/139

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un de vos parents ? ajouta-t-il en interrogeant François Naigeot du regard.

— Ma chère nièce ! s’écria l’ex-teneur de livres vraiment ému, au milieu de ses douleurs, par cette ravissante apparition.

La jeune fille leva sur Francois de grands yeux étonnés et salua. Puis, elle chercha vainement la réception qu’elle devait faire à ce parent inattendu ; heureusement sa mère entra pour la tirer d’embarras.

— Louise, Monsieur est ton oncle, le frère de ton père, dit-elle. Il arrive de France, à bord du Vulcain dont je viens de voir le capitaine à l’instant. — Fais-lui bon accueil, car tu sais que je ne puis m’occuper de lui maintenant. — Après dîner nous causerons, mon frère !

— Asseyez-vous là, près de moi, que je vous voie, mon oncle, et que je vous reconnaisse ! — Car, vraiment, vos traits me rappellent tellement des traits chéris, que j’aurais dû vous sauter au cou au premier regard.

— Chère enfant…

— Mais il faut pardonnera l’étonnement, à la surprise, et puis aussi, ajouta-t-elle avec un accent de tristesse, au saisissement que cette ressemblance a dû me causer…

— Dominique m’avait bien écrit que vous étiez belle et que vous me recevriez bien, chère nièce ! ajouta Naigeot tout ému d’entendre enfin quelques paroles sympathiques, mais…