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seules pour gouverner une maison aussi importante auraient besoin d’un aide, et qu’il était leur appui naturel. Il souriait, à l’idée de vivre près de cette nièce si charmante, d’être son unique ami, et, déjà, il recommençait la série de ses châteaux en Espagne ; déjà il se voyait riche, heureux, ramenant Louise en France, pour la faire briller comme l’étoile polaire au milieu des constellations parisiennes, quand la cloche du dîner sonna.

C’était le moment, où il allait se retrouver en présence de sa belle-sœur, et faire connaissance avec tous les commensaux de la maison. Cependant il suivit sa nièce dans la salle à manger, presque rassuré, presque heureux.

Madame Dominique Naigeot l’avait annoncé comme son beau-frère. Quand il parut, elle lui présenta, l’un après l’autre, les deux vieux commis qui, depuis longues années, faisaient partie de la famille, et un jeune homme, qui entra le dernier, et vint faire ses compliments à Louise avec beaucoup d’empressement.

— M. Ménard, dit-elle d’abord, que vous avez déjà vu, mon frère, — non pas un commis, mais un vieil ami de la maison.

— M. Naudin, une haute intelligence commerciale, et mon meilleur conseil.

— M. Charles Moitessier, le fils de M. Guillaume Moitessier de Boston, et mon futur gendre.

Pourquoi, à cette dernière présentation, François