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qu’encadraient avec une heureuse harmonie des rouleaux de cheveux blond cendré.

— Que voulez-vous, maître Sturff ? s’écria-t-il brusquement comme un homme réveillé en sursaut par la vie réelle au milieu d’un rêve de poésie.

— Ton bien, mon cher Franz, reprit l’étranger. — De par Dieu, que fais-tu là depuis le commencement de l’office ?

L’étudiant parut vivement contrarié de cette rencontre inattendue et se leva pour sortir.

— Mais, maître Sturff, répliqua-t-il avec un accent de contrariété, que voulez-vous que j’y fasse, autre chose que tant de braves gens… et que vous-même ?…

— Mon cher Franz, tu es amoureux de la châtelaine de Linkenberg.

L’étudiant se retourna, par un mouvement plus prompt que la pensée, et lança sur maître Sturff un regard chargé de colère.

— Et que vous importe ? s’écria-il.

— Allons, ne te fâche pas, jeune fou ! — Que m’importe en effet ?…

Eh ! mon Dieu, crois-tu donc que, si tu m’étais aussi indifférent que la foule de tes condisciples, je m’inquiéterais de savoir où tu places les affections de ton cœur ?… mais, pauvre enfant, j’ai remarqué en toi toutes ces folies sublimes qui décèlent si bien l’amoureux de vingt ans, et, j’ai voulu savoir qui te les in-