Page:Cadiot - Minuit.pdf/318

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Et elle entraîna le malheureux de gré ou de force jusqu’en face de la cheminée ; puis elle se remit à genoux sur la pierre, et toucha son dessin du doigt, tandis que sa tête blonde penchée vers son œuvre, semblait le cœur d’or de la fleur printanière.

— Mc voilà ! me voilà ! criait-elle avec des éclats de joie enfantine.

Cette fois Rouvières s’affaissa sur lui-même et perdit connaissance.

On le releva, on lui il respirer des sels, et on le transporta dans son lit.

— Décidément, dit madame Rouvières, mon mari a une maladie inconnue dont je dois m’occuper. Il faudra le mettre entre les mains du docteur ***.

Le lendemain en effet, Rouvières avait une fièvre ardente et il délirait.

Le docteur ***, célèbre dans le monde médical pour son aptitude à traiter les maladies mentales, fut appelé.

Après avoir examiné le malade pendant plusieurs jours et ordonné des potions calmantes, il dit à la famille que les facultés intellectuelles de M. Rouvières étaient ébranlées et qu’il fallait lui éviter les émotions.

Puis, il s’informa avec une adresse et un tact, bien connus de ses clients, des causes qui avaient pu produire ce dérangement ou l’influencer.

Mais, plusieurs inductions devenues claires depuis, étaient alors fort confuses dans la tête des commensaux de l’hôtel. On n’avait pas encore groupé les faits et