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qui s’y trouvaient mêlés aux journaux de sport et de voyage.

Si un observateur se fût trouvé là et eût été doué, pour un instant, du don de double vue, à coup sûr la comtesse lui fût apparue entre son bon et son mauvais ange, et suivant instinctivement l’impulsion du second. Oui, c’était un démon, sans doute, qui, de son doigt de feu, lui montra le livre qu’elle prit… au hasard !

Elle s’assit dans un grand fauteuil à la Voltaire, avança la lampe, ouvrit au milieu le joli volume doré sur tranches, et se mit à lire Paul et Virginie.

Mais d’où vient que, tout à coup, elle rougit et pâlit et sentit l’orage de son cœur augmenter au lieu de s’apaiser ?

Elle ferma les yeux un instant pour rafraîchir ses paupières fatiguées ou pour concentrer et analyser ses pensées incohérentes. Puis elle se remit à lire, et tourna les pages en tremblant.

Enfin, elle rejeta le livre, se promena longtemps dans sa chambre, en essayant de vaincre par le mouvement le spasme étrange qui la tenait éveillée. Elle ouvrit même la fenêtre et avança sur le balcon pour respirer l’air de la mer et la fraîcheur de la nuit.