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en dehors de la route, et qu’une journée de voyage ne pouvait suffire. Elle conseilla de partir le lendemain, vers le milieu du jour, pour aller coucher à Massa : le surlendemain, on pourrait aller de Massa aux bains de Lucques en passant par Casa di Dei.

La comtesse approuva ce plan. Que lui importait ? Seulement, elle ne voulut pas attendre au lendemain.

« Il est trois heures, dit-elle, mes malles sont prêtes ; je désire partir aujourd’hui. »

Pour le coup, l’hôtesse se récria plus fort que jamais. Elle demanda si Madame était mécontente du service, et déclara que trouver un voiturin prêt à partir sur-le-champ était chose impossible.

L’insistance douce et bienveillante de la comtesse l’ayant enfin convaincue que rien de personnel à l’Europe ne décidait ce départ précipité, elle promit de faire tous ses efforts pour embaucher un voiturin disposé à partir le soir même, mais en répétant qu’elle avait peu d’espérance de réussir.

« Et celui que nous avions retenu pour aller à Florence ? demanda la comtesse.

— Madame, il est parti pour Gênes avec d’autres voyageurs. »