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Soudain elle se décida.

« Vous m’accompagnerez, dit-elle à sa femme de chambre ; je vais aller faire une promenade en mer. »

Mais la femme de chambre s’en défendit. Elle avait peur de l’eau… Elle allait déjà avec bien de la peine sur les grands vaisseaux, et suppliait Mme la comtesse de ne point la contraindre à monter sur une de ces petites barques si fragiles…, etc.

« Pourquoi n’irais-je pas seule ? » se demanda la comtesse.

Et elle dit à sa femme de chambre :

« Eh bien ! vous viendrez seulement avec moi jusqu’à l’embarcadère.

— Madame ne s’habille pas ? » reprit la camériste.

La comtesse allait partir avec son costume de voyage. Elle pensa soudain à sa toilette toute prête… « Pourquoi, se dit-elle, ne me parerais-je pas pour cette dernière fête de mon cœur ? »

C’était un charme encore que d’être belle pour cet adieu suprême au bonheur. Les femmes comprendront cela.

Elle traversa rapidement la plage, descendit dans la première barque et se blottit sous la tente de coutil, tandis que le batelier allait dénouer ses amarres. La femme de chambre remonta vers l’hôtel.