nues, des incidences. Des événements. Nous sommes
depuis 1905 à ce régime que l’événement même est
suspendu. Nous cumulons la crise de la guerre et la
durée de la paix. Nous portons en longueur et en habitude
ce qui jusqu’ici n’avait été qu’un point de crise.
Ou encore nous avons été priés de monter à de certains
sommets et ensuite il s’est trouvé que ces prétendus
sommets étaient d’immenses plateaux.
§. — Je parlais tout à l’heure de ce sentiment qu’a un père qu’au moins la vie de son fils ne recommence pas la sienne propre, qu’au moins la vie de son fils ne soit pas une deuxième vie de lui, qu’au moins la vie de son fils ne soit pas la sienne même, bout pour bout, et bout à bout. Un tel sentiment doit particulièrement s’exaspérer dans un temps comme le nôtre. Et parvenir à ce même point d’exaspération tendue maintenue. Il me paraît que je ne crois pas que depuis le commencement du monde on ait jamais vu une situation comme celle où nous nous mouvons. Être constamment chargé pour la guerre, au sens où un fusil est chargé ; et être constamment chargé des travaux dits de la paix, au sens où un âne est chargé, tel est le double sort auxquels il faut que nous fournissions.
§. — J’admire ici à quel point tout ceci est contre le laudettisme. Tout ce qui se passe. Tout ce que nous voyons. Loin que notre temps soit d’un moindre prix