Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cahiers de la quinzaine


que cette cérémonie de la Sorbonne où faisant le modeste il a reçu dans son auguste face les congratulations les plus flatulentes. Quel exemple pour la jeunesse que cette apothéose du désastre, que ce couronnement de toutes les désorganisations.

§. — Et vous savez très bien, mon cher camarade, tout ce qui se fait, et tout ce qui se tente, à l’École Normale, contre la France, sous le couvert de M. Lavisse.

§. — Mais comme il est dit que tout ce qui vient de cet homme et que tout ce qui s’adresse à cet homme sera faussé, il faut bien que nous constations que cette cérémonie même fut faussée dans son principe, étant faussée dans son appareil. On y fit en effet venir M. Poincaré, pour donner et à la cérémonie et au jubilaire l’éclat d’une haute manifestation nationale. Et aussi pour couvrir et M. Lavisse et la Sorbonne de la haute autorité d’un homme qui était déjà sensiblement plus qu’un président de la République ordinaire. Je veux dire plus qu’un président ordinaire de la République. M. Poincaré vint à cette dernière. Ce fut évidemment d’une grande habileté, de la part de M. Lavisse et de la part de la Sorbonne. Car ayant parasité tant de mouvements, ils parasitaient en outre, ils parasitaient aussi, ils parasitaient alors le mouvement unanime qui s’est produit contre eux. Ayant profité de tout ils profitaient encore et pour couronner du mouvement pro-

72