fond qui s’est produit contre eux. Et il faut avouer que
pour un dernier coup ce fut un coup suprême ; et un
fort beau coup de politique. Et un beau coup de jeu.
§. — Je m’explique. Nous avons peut-être encore le droit de nous expliquer. Ni cette habileté ne nous déconcertera. Ni tant de couverture et l’autorité d’un si grand personnage ne nous fera reculer. S’il suffisait d’inviter M. Poincaré à une cérémonie pour qu’elle devînt sacrée, et pour qu’elle fût soustraite à l’analyse, beaucoup de cérémonies seraient aujourd’hui sacrées, et nous n’aurions pas même le droit de parler des petits cochons du Concours agricole.
§. — Nous oserons donc parler. Nous oserons donc prononcer ce nom même. Quand donc M. Lavisse et la Sorbonne appelait M. Poincaré en Sorbonne pour apporter à la cérémonie Lavisse une consécration qu’elle ne pouvait recevoir de nulle part ailleurs, je dis que c’était un beau coup de politique. Car la politique qui a fait élire M. Poincaré est diamétralement la contraire de la politique qui avait prolongé M. Lavisse pendant ces cinquante ans.
Cette cérémonie Lavisse, connue par hasard, tomba juste le premier dimanche qui suivit le mercredi ou le vendredi de l’élection présidentielle. M. Poincaré était dans toute la jeunesse, dans toute la ferveur des tout premiers jours de la désignation de sa présidence.