Page:Cahiers du Cercle Proudhon, cahier 3-4, 1912.djvu/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
149
la famille chez proudhon et dans la démocratie

la désertion des campagnes. Ces maisons qui s’effondrent, ces friches qui remplacent les cultures, ces enfants arrachés à l’école pour aller dans les champs tenir la place des hommes qui manquent, rien n’est plus émouvant ni plus significatif.

Oui, la démocratie est vivante, bien vivante, elle éclate de santé. Mais tout à côté, la famille meurt, la patrie meurt, la terre meurt. Comme certaines fleurs, la démocratie ne s’épanouit bien que dans les cimetières.

*

Or, nous voulons vivre, nous voulons vivre en travaillant, revivre dans nos enfants, maintenir notre patrie.

Dès lors, notre voie est toute tracée. Comme travailleurs, comme pères de famille, comme Français, notre plus pressant devoir est de ruiner les institutions démocratiques.

Albert Vincent.