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CHAPITRE XVIII

Réflexions. Destinées de Tivoli.


Comme le champ du Père Lachaise n’a été enlevé à l’agriculture, cette mère nourricière des vivans, que depuis environ quatre années, pour être ajouté aux domaines du trépas, les tombeaux n’y forment encore qu’un rang le long de la muraille de l’ouest, lequel se prolonge, au nord, par une montée rapide, jusqu’au milieu de l’emplacement qu’occupoit la terrasse depuis peu démolie ; et ceux qui ne se trouvent point sur cette ligne, sont dispersés en petit nombre sur sa partie haute et basse qui regarde le levant et le sud-est.

Mon voyage se trouva donc achevé au bout du plateau oriental où s’élèvent les deux sépulcres dont je viens de parler.

Plein de tristes-idées et de sentimens mélancoliques, je retournai vers le tombeau de madame Leboucher, dont j’ai fait la description dans le chapitre treizième de cette seconde partie. Je m’assis sur le gradin qui domine la capitale ; je contemplai ce confus assemblage