Page:Cajot - Éloge de l’âne.djvu/101

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leur en faire un crime. On a rendu un culte à des animaux qui n’avaient rien de divin, à des animaux dangereux, inutiles. On ne s’est point avisé de contester leur divinité : pourquoi chicaner sur celle des baudets ? Le veau d’or des juifs copié sur le bœuf des égyptiens, ne vaudra jamais un âne.

Vous qui avez encore pour ces sublimes animaux, un respect qui va jusqu’à la vénération ; habitants de Maduré, sages Cavaravadouques, loin de vous blâmer, vous recevrez ici mes éloges. Vous regardez les ânes comme les êtres les plus nobles, les plus parfaits qui soient sur la terre ; vous les chérissez comme vos frères, vous les traitez comme vos amis, puisse votre opinion devenir celle de l’univers !




CHAPITRE XXI.

Le Trône.


À considérer les préjugés reçus, on dirait que plus on est méchant, plus on est