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Page:Cajot - Éloge de l’âne.djvu/37

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terre son punch… Le vin, le vin seul, est le restaurateur de la vie, l’ame des festins, le nectar des mortels. Sans l’âne, que de gens cependant seraient privés de ce jus délicieux ! La vigne qu’on ne taille point, rapporte peu de raisin, le vin serait donc encore plus rare, plus cher qu’il n’est. Courtilles, Porcherons, la Rapée, lieux charmants, vous seriez déserts ; Saint-Denis malgré sa grande mesure, ne serait plus visité par les riboteurs ; le vin se vendrait au prix de l’or. Eh ! Qui pourrait en boire impunément, si ce n’est les Financiers, les Prélats, les… oui… cela s’entend, l’or et l’argent ne leur coûte rien ; elles n’en manquent jamais.

Ô baudets, chers baudets ! Se peut-il qu’après une découverte si utile, si nécessaire, on vous blâme, on vous méprise encore ! Est-il injustice comparable à celle des Babyloniens.