Aller au contenu

Page:Cajot - Éloge de l’âne.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cet avantage ! Combien de fois les dieux eux-mêmes, méprisant les ridicules hommages des humains, ont-ils gémi de leur faiblesse, ont-ils envié le sort des baudets.

Voilà cependant ces animaux qu’une injuste prévention a rendus si vils, si méprisables aux yeux des Babyloniens. Qu’on les interroge ces orgueilleux mortels ? On verra qu’il n’en est pas un seul qui n’ait fait mille fois les mêmes vœux, que les héros et les dieux.

Consolez-vous, chers baudets ; ce cri général, cet aveu unanime de vos talents, est un titre authentique de votre supériorité. Et vous, belles ânesses ! Ne vous affligez point : il est rare d’avoir de pareils époux.




CHAPITRE X.

L’âne et ses petits.


La vieillesse, ce marteau qui brise la tête du serpent le plus superbe, ne semble épargner que les ânes. Plus ils sont