Je vous remercierai plus tard de nouveau. Pour le moment, je dois vous apprendre que le seigneur Aurelio est à Milan.
Que dites-vous là ? — Est-ce que vous l’avez-vu ?
J’ai même tiré l’épée avec lui, mais sans qu’il y ait eu de sang versé ; et afin que tout finisse bien, don César, nous pensons au mariage de doña Violante. Qu’en dites-vous ?
Je dis qu’elle m’a satisfait sur presque tous les points. — Son père ayant vu, comme elle prétend, la lettre que Tristan lui devait remettre, je conçois qu’il vous ait pris pour son amant.
Cela est certain. (À Tristan.) En quel moment as-tu donné la lettre ?
Pendant qu’il comptait l’argent.
Il était donc là ?
Non ; mais dans la pièce à côté.
Il paraît qu’il vit tout, et dissimula ?
Voyez ce maudit vieillard !
Puisqu’il en est ainsi… (On frappe.) Mais on frappe, je crois ?
Ce sera, j’imagine, le revenant.
Ouvre donc !
N’ouvre pas !
Pourquoi ?
Je ne dois pas assister à l’entrevue.
Ne craignez rien, et n’ayez pas tant de scrupules ; je me contenterai d’expliquer l’échange de nos noms. Retirez-vous seulement derrière la tapisserie. (Don César s’éloigne.) Tu peux aller ouvrir, Tristan.
Seigneur don César, ce n’est plus pour vous exprimer ma recon-