J’étais zuñiga en Castille avant d’être corrégidor à Grenade. Ainsi je dépose le bâton de justice[1], et désormais, où et quand vous voudrez, vous me trouverez à côté de don Juan.
Voilà du monde qui entre.
Contenons-nous… Je reprends mes fonctions. Don Juan, demeurez ici prisonnier.
Je vous obéirai en tout.
Vous deux, vous pouvez vous retirer.
Et si vous avez à demander quelque satisfaction…
Vous nous trouverez, don Juan et moi…
À l’endroit indiqué par vous…
Avec seulement la cape et l’épée.
Et mon honneur peut supporter tant d’insolence !
Et mon courage souffrirait cette insulte !
C’est parce que je suis devenu chrétien qu’on m’outrage ainsi !
C’est parce que nous avons embrassé leur loi que le pouvoir ne nous protège plus !
Vive Dieu ! je ne serais qu’un lâche si je laissais impuni cet affront !
Vive Dieu ! je serais un infâme si je ne cherchais à me venger !
Que le ciel m’offre l’occasion…
Que le sort me soit favorable…
S’il ne m’est pas contraire…
S’il daigne répondre à mes vœux…
- ↑ La vara.