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Page:Calderón - Théâtre, trad. Hinard, tome III.djvu/66

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LOUIS PEREZ DE GALICE.

je rougis de ma faute, et voudrais la réparer. Donnez-moi votre prisonnier ; pour ce qui me concerne, je lui pardonne.

isabelle.

Oui, rendez-nous le prisonnier à l’instant, ou sinon nous sommes résolus à vous l’enlever.

pedro.

Comment donc cela finira-t-il ?

louis.

Renoncez, belle Léonor, renoncez à sauver ma vie.


Entrent DON ALONZO, MANUEL, et une foule de gens armés.
don alonzo.

Écoutez un mot, seigneur juge.

le juge, à part.

Il ne nous manquait plus que ce nouvel embarras.

don alonzo.

Je suis don Alonzo de Tordoya, et c’est ainsi que je prouve mon amitié et ma reconnaissance. Ma démarche vous dit si nous sommes résolus ; aussi vous ne refuserez pas, j’espère, de nous rendre votre prisonnier.

manuel.

Tous ceux que vous voyez ici sont prêts à mourir plutôt que d’abandonner un dessein aussi honorable.

léonor.

Le prisonnier !

isabelle.

Le prisonnier !

juana.

Le prisonnier !

don alonzo.

Eh bien ! voulez-vous le rendre ?

le juge.

Essayez de l’enlever.

don alonzo.

Tombez sur eux, point de quartier.

léonor.

Je suis de votre côté, don Alonzo ; mais après, songez-y, je vengerai la mort de mon frère.

don alonzo.

Ce n’est pas le moment d’en parler ; plus tard je vous donnerai toute satisfaction.

pedro, à part.

Il lui donnera sa main, je crois, pour un mariage.

don alonzo.

Eh quoi ! seigneur juge, n’y a-t-il donc pas d’accommodement possible ?