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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/70

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DISSERTATION SUR LES

le précis d’un petit ouvrage intitulé : Philoſophicæ & Chriſtianæ cogitationes de ſampiriis, Joanne Chriſtophoro Herenbergio ; Penſées Philoſophiques & Chrétiennes ſur les Vampires, par Jean Chriſtophe Herenberg, à Gérolferliſte en 1733. in-80. L’Auteur nomme un aſſez grand nombre d’Ecrivains, qui ont déja traité cette matiere ; il parle en paſſant d’un ſpectre, qui lui apparut à lui-même en plein midi : il ſoûtient que les Vampires ne font pas mourir les vivans, & que tout ce qu’on en débite, ne doit être attribué qu’au trouble de l’imagination des malades : il prouve par diverſes expériences que l’imagination eſt capable de cauſer de très-grands dérangemens dans le corps & dans les humeurs : il montre qu’en Eſclavonie on empaloit les meurtriers, & qu’on y perçoit le cœur du coupable par un pieu qu’on lui enfonçoit dans la poitrine ; qu’on a exercé le même châtiment envers les Vampires, les ſuppoſant auteurs de la mort de ceux, dont on dit qu’ils ſucent le ſang. Il donne quelques exemples de ce ſupplice exercé contr’eux, l’un de l’an 1337. & l’autre de 1347. Il parle de l’opinion de ceux qui croyent, que les morts mangent dans leurs tombeaux ; ſentiment dont il tâche de prouver l’antiquité par