DU DEPARTEM. DE L’OISE. /4i5 La commune de Guiscard n’a pas toujours porté ce nom ; elle se nommoit autrefois Magny, et faisoit partie de la seigneurie du duc de Chaune : il la vendit au commencement du dernier siecle au comte de Guiscard, ambassadeur de Louis XIV en Suisse ; le comte de Guiscard fit ériger cette terre en marquisat, et lui donna son nom : elle passa dans la maison d’Aumont par le mariage d’une des filles du comte de Guiscard qui l’avoit en dot. Cette terre valoit environ 5o,ooo livres de rente.
On voit à Guiscard une de ces buttes nommées tombelles, que les Germains et les peuples du nord élevoient sur les cendres de leurs braves.
Il existe à Guiscard une tuilerie, une briqueterie ; des cendrieres, dont les produits se versent sur les terres.
La petite riviere nommée la Verse passe dans Guiscard, traverse Noyon, et se jette dans l’Oise. Les meilleures terres s’y louent environ t3 liv. l’arpent.
On voit dans le bois’de la montagne de Guivry un monticule, nommé Tombe-Régner, sur lequel s’élevent douze hêtres énormes ; on s’y rend le a5 de mars pour en visiter la carriere, et jouir de la vue tres éteridue qu’on y remarque ; elle s’étend à dix lieues jusqu’à S.-Quentin.
Le citoyen Poitevin-Messemy, préfet du Pas-de-Calais, possede à Guiscard une habitation bâtie
