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Une abbaye de bénédictins rendoit ce lieu célèbre ; leur église étoit remarquable, la chapelle de la vierge sur-tout dont la coupe passe pour un chef-d’œuvre. On prétend qu’elle a servi de modèle à la Sainte-Chapelle de Paris. Un abbé qui ne vivoit pas en bonne intelligence avec ses moines la fit bâtir, dit-on, pour éviter d’entrer dans leur église.

On dit qu’un nommé Ansegise fut établi par Charlemagne abbé de Saint-Germer, en 817.

Eustache, abbé de Saint-Germer, étoit en Angleterre du temps du pape Innocent III ; il alla de ville en ville prêcher la sanctification du dimanche : on parle de lui avec honneur dans un concile tenu en Écosse l’an 1203.

Andelelme, religieux de Saint-Germer, fut célèbre par ses écrits vers l’an 1107. Suivant Horderic-Vitalis, il ne faut pas le confondre avec un écrivain du même nom qui florissoit en Angleterre en 680.

Ce couvent de bénédictins fut fondé par saint Germer vers l’an 650 : les Normands le brûlèrent en 851 ; on le rétablit en 1030.

Saint Anselme visitoit souvent cette abbaye, remplie d’hommes saints, doctes, et religieux.