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Page:Cameron - A travers l'Afrique, 1881.pdf/113

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construit dans une vallée pittoresque, et où notre intention était de ne passer que le temps nécessaire pour acheter des vivres. Mais il n’y avait pas un quart d’heure que nous étions arrivés, lorsque je vis nos hommes saisir leurs fusils, en criant qu’on allait se battre.


Un village de l’Ounyamouési.

Prenant nos raïfles, nous courûmes au village, que nous trouvâmes en état de défense : les portes étaient closes et des canons de fusil, mêlés à des lances, traversaient l’estacade. Une seule balle, partie accidentellement, eût fait naître un combat dont les conséquences auraient été désastreuses ; car les villageois, abrités par leur enceinte, tiraient sur nous à coup sûr, et au premier de nos gens qu’ils auraient blessés, tout le reste des nôtres aurait pris la fuite.

Afin de prévenir ce malheur, je fis repartir nos hommes pour l’endroit où ils se trouvaient le matin ; puis j’envoyai Issa demander au chef quelle était la cause de la mesure qu’il avait prise. Le chef répondit que l’un de nos guides (celui qui était venu de Ba-