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CHAPITRE IX


L’Ounyanyemmbé. — Visites. — Extrême hospitalité. — Mirammbo. — Origine de la guerre. — Garnison de l’Ounyanyemmbé. — Atrocités. — Enlèvement de nos pagazis. — Une lettre de Baker. — Communication avec Mtésa. — Obstacle à sa conversion au mahométisme. — Outrage fait à un pagazi. — Mutinerie des soldats. — Désagréments de la situation. — Embarras. — Fièvre et cécité. — Désertion des porteurs. — Dépense qui en résulte. — Bonté des Arabes. — Vente à l’enchère. — Vente d’esclaves. — Nouvelle de la mort de Livingstone.


En réponse à la notification de notre arrivée, je reçus, le lendemain matin, une lettre du gouverneur, Séid Ibn Sélim, qui nous invitait à déjeuner avec lui, et mettait à notre disposition, pour tout le temps de notre séjour dans l’Ounyanyemmbé, la demeure qu’il avait déjà prêtée à Stanley et à Livingstone.

Il nous attendait à sa résidence de Kouikourouh, dont nous prîmes immédiatement le chemin. Nous y trouvâmes un chaleureux accueil et un déjeuner splendide : volaille au cari, gâteaux de froment, du beurre, du lait, du thé, du café ; excellent repas auquel nous fîmes si largement honneur que notre hôte a dû en être surpris.

Quand notre appétit fut calmé, Ibn Sélim, accompagné de beaucoup d’Arabes qui étaient venus nous saluer, nous conduisit à la maison de Kouiharah, celle qui devait être la nôtre, et après nous l’avoir montrée en détail, il nous laissa nous installer à notre guise.

La maison était un grand bâtiment rectangulaire, à toit plat, et solidement construit en briques séchées au soleil ; le plan ci-joint en fera connaître la distribution, ainsi que les dépendances.

Notre premier acte fut de payer et de libérer nos pagazis, dont l’engagement venait de finir. Après cela, il ne nous resta plus que treize ballots d’étoffe.