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rivait tête baissée. Il passa près de moi à fond de train, heureusement sans m’apercevoir, car autrement il est plus que probable que la chaise, l’homme et la perche, auraient été pris et jetés en l’air.


Déroute devant un buffle.

Nous dressâmes le camp dans un large ravin qui déchirait la colline ; mauvais emplacement, s’il en fût ; dans la nuit, une averse diluvienne transforma nos quartiers en un cours d’eau

rapide de deux pieds de profondeur, où tout le chargement fut à flot : caisses de livres et de cartouches, provisions, etc.

Le lendemain, nous étions au bord du Sinndi, tributaire important du Malagaradzi. Pour y arriver, nous avions eu à franchir sur une large étendue un pays couvert d’un à trois pieds d’eau, où, dans les endroits profonds, mon chien et ma chèvre nageaient de compagnie, à côté de ma chaise.