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sède deux ou trois mosquées, fréquentées seulement les jours de fète. Un assemblage d’Arabes, de marchands hindous, de Vouasouahili et de Vouamrima, des esclaves et des portefaix, natifs de l’Ounyamouési, en composent la population.

Ne prenant que le bagage indispensable, nous nous rendîmes à terre pour chercher des logements. Au débarqué, nous fûmes reçus par un envoyé de la Mission française, que suivit bientôt le père Horner, accompagné d’un frère lai ; tous les deux venaient nous offrir leurs services.


Vue prise dans Bagamoyo.

Après un long marchandage, nous finîmes par louer, pour nous personnellement, les chambres hautes d’une maison de pierre, appartenant à Abdallah Dina (un kodja)[1] étage que celui-ci nous céda pour vingt-cinq dollars, au lieu de quarante-cinq qu’il avait demandés d’abord. Ensuite, nous arrêtâmes, pour nos ballots et pour nos gens, une maison, dont le djémadar était propriétaire.

Le lendemain matin de bonne heure, nous procédâmes au débarquement de la cargaison, allant et venant sans cesse du rivage au lieu de dépôt, et de celui-ci au rivage, nous multipliant et faisant bonne garde. Malgré cela une boîte de bougies, une

  1. Scribe au service du gouvernement, employé d’une administration, probablement ici un comptable de la douane. (Note du traducteur.)