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ses fils, de deux de ses filles et de quelques fonctionnaires ; enfin des lances, des tambours et marimebas.

Arrivé à l’entrée de la halle, le cortège forma un cercle, et Kassonngo, en grand costume, exécuta une sorte de gigue avec ses deux filles. Il était coiffé d’un mouchoir crasseux, habillé d’une jaquette et d’un jupon de drap jaune et rouge, ornés de fourrure de singe, costume que lui avait fait l’un des hommes de Tipo.


Tambour.

Bouclier.

Le ballet terminé — il avait duré à peu près un quart d’heure — Kassonngo entra dans la salle. J’eus avec lui un long entretien, dans lequel je lui exprimai le désir que j’avais de traverser le Lomâmi, pour atteindre le Sânnkorra. Je savais, lui dis-je, que la route présentait peu de difficultés, et que, au bord du lac, je rencontrerais des gens qui possédaient de grands bateaux ; mais que pour traverser le territoire qui s’étendait sur la rive gauche du Lomâmi, il me fallait obtenir la permission du chef.

Kassonngo m’offrit tout d’abord d’aller personnellement traiter l’affaire ; mais plus tard, pensant qu’il était trop vieux pour se mettre en voyage, il décida qu’il enverrait avec moi quelques-uns de ses gens qui parleraient en son nom, et m’obtiendraient la permission voulue.