Page:Cameron - A travers l'Afrique, 1881.pdf/333

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le lendemain nous atteignîmes la résidence de Kouaroumba, l’un des grands vassaux du monarque de l’Ouroua ; et comme il n’était permis à aucun étranger de passer la nuit près du chef, nous allâmes nous établir dans le vallon boisé qui se trouvait juste au delà du village.


Passage du Loukadzé.

Kouaroumba vint dans l’après-midi me faire une visite ; il me parut être un vieil ivrogne crasseux, dépourvu de sens. Je ne pus obtenir de lui aucune information ; mais j’appris de quelques-uns des hommes de sa suite, que des gens qui avaient des fusils et des parasols, et qu’on appelait Vouasoungou[1], bien

  1. Pluriel de Msoungou, mot du langage de la côte, qui sur toute la ligne des caravanes, à partir du Sahouahil, désigne un homme blanc, de race européenne. D’après Burton, ce mot est synonyme de savant : Ousoungou, pays du savoir, pays des blancs ; Vouasoungou, gens du pays de la science. (Note du traducteur.)