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De tous les frères de Kassonngo, qui à la mort de leur père avait réclamé le pouvoir, Déiyaï était le seul qui continuât la lutte ; deux des prétendants s’étaient soumis, les autres avaient été tués.


Chef du Kouédi.

En l’absence de son mari, la première femme du chef administrait le village ; il fallait d’abord qu’elle me permit de passer. Pour plus de certitude, j’envoyai deux messagers, l’un à Kassonngo, l’autre à Foumé a Kenna : je demandais l’autorisation de traverser le Lovoï et de me rendre au lac, m’engageant à ne prêter aucune aide au rebelle.

Mes hommes reparurent au bout de quelques jours ; Kassonngo avait repris le chemin de Kouinhata[1], mes gens ne l’avaient pas vu. Je fis dire à Djoumah Méricani de presser Kassonngo de

  1. Dans l’Ouroua, Kouinhata, nous l’avons dit plus haut, signifie : résidence du chef et désigne toujours la principale demeure de celui-ci ; en outre, le village, le lieu quelconque où le souverain, voire sa première épouse, s’arrête pour une halte, devient de facto Kouinhata pendant le séjour du maître, ce séjour ne durât-il qu’une nuit.