CHAPITRE XXXI
Ayant dit adieu au sénhor Gonçalvès, nous traversâmes des plaines herbues dont, suivant toute apparence, le sol conviendrait parfaitement à la culture du blé, et nous arrivâmes chez Ferreira.
Entre celui-ci et l’homme que je venais de quitter, la différence était grande. Comme traitant, João Baptista Ferreira ne valait guère mieux qu’Alvez. Toutefois il me fit le meilleur accueil, et je fus bientôt à même d’apprécier son obligeance. Ceux de mes hommes qui devaient me rejoindre étaient là quand j’arrivai. Je leur distribuai immédiatement l’étoffe que je m’étais procurée à leur intention : une partie destinée à les vêtir, le reste pour acheter des vivres.
Ferreira était l’homme à peau blanche dont j’avais entendu parler chez Kassonngo. Il faisait ses préparatifs pour retourner chez celui-ci ; car, depuis son arrivée de l’Ouroua, il était allé à Djenndjé, où il avait troqué ses esclaves contre de l’ivoire. Il avait rencontré là un Anglais du nom de George, qui lui avait fait présent d’une boussole et d’un raïfle, en témoignage de leurs bonnes relations.
De Djenndjé, mon hôte avait ramené un bœuf de selle ; il avait