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personnes ; le chiffre exact des morts n’a jamais été connu. En véritables fatalistes, les survivants n’en sont pas moins revenus occuper les mêmes sites ; quelques-uns seulement ont eu la sagesse de se mettre à l’abri de l’inondation en s’établissant sur des éminences. Nous plaçâmes le camp près de l’une des bourgades de ces gens avisés, et nous fûmes bien reçus par le chef qui mit à notre disposition une couple de huttes pour serrer nos ballots.


Fleurs de la vallée du Lougérenngéri.

En face de nous, de l’autre côté de la rivière, se dressaient les montagnes que nous voyions depuis deux jours.

À l’arrivée, Bombay nous avait dit : « Maître, Lougérenngéri tout près, sautez-le demain. » Mais le jour suivant, quand il fallut partir, s’éleva l’ancien cri de : « Maître, devant nous, pays de famine, » et je fus obligé de faire halte et d’envoyer aux provisions. La recherche d’ailleurs fut heureuse, elle nous valut pour trois ou quatre jours de vivres.

Vers midi, l’une des sections de la caravane qui voulait se