Page:Cameron - A travers l'Afrique, 1881.pdf/96

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’ils font bouillir jusqu’à évaporation complète. Le sel est alors recueilli et mis en cônes de dix-huit pouces de hauteur.

Le lendemain, traversant une plaine émaillée de baobabs, où était un zihoua auquel s’abreuvait un beau troupeau de bêtes bovines, nous entrâmes dans le Kanyényé. Cinq heures de marche nous firent gagner un ancien camp, situé près de la résidence de Magommba.

Presque tout le pays était en culture. Nous avions croisé de nombreux villages — toujours des temmbés — et vu à l’entrée de l’un d’eux beaucoup de gens atteints de la petite vérole. C’était, depuis la côte, le premier exemple que nous rencontrions de cette cruelle maladie, qui parfois s’étend comme une flamme dévorante sur de vastes portions de l’Afrique.